En juin 2010, Luc Châtel lançait le débat de réforme des rythmes scolaires et déclarait :
Je pense que le temps est venu de se pencher globalement sur cette question avec un peu de recul, du temps, de manière dépassionnée.
A l’époque, le ministre de l’Education nationale n’avait pourtant pas convié les syndicats d’enseignants et les parents d’élèves.
Six mois plus tard, en décembre 2010, un rapport présenté par MM. Xavier Breton (UMP) et Yves Durand (PS) sur les rythmes scolaires préconisait l’interdiction de la semaine de quatre jours déclarant :
Le point de départ de toute réforme en la matière étant connu – la semaine de quatre jours est insatisfaisante –, il suffirait de déterminer si l’on interdit, au niveau national, cette organisation et si l’on augmente sa durée d’une demi-journée ou d’une journée, voire de plus d’une journée. (…) On ne rappellera pas ici les effets négatifs de la semaine de quatre jours sur la fatigue des élèves et la qualité des apprentissages.
Le rapport évoquait par ailleurs la réforme des congés scolaires qui préconisait «l’alternance de 7 semaines de classes et de 2 semaines de vacances scolaires» (comme l’a rappelé Vincent Peillon dimanche soir sur BFMTV) et qui suggérait le raccourcissement des vacances d’été de deux ou trois semaines.
En juillet 2011, un rapport d’orientation pour «des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous» du ministère de l’Education nationale remis à Luc Châtel préconisait lui aussi la réforme des rythmes avec un enseignement réparti sur 9 demi-journées par semaine et la suppression de deux semaines de vacances l’été.
Enfin, la 2e convention nationale de présentation du projet 2012 de l’UMP sur «l’avenir des enfants de France» préconisait :
Pour dégager du temps pour cet accompagnement personnalisé, nous allongerons la durée de l’année scolaire en réduisant les vacances d’été, et nous allègerons la journée des élèves pour mieux tenir compte de leur rythme.
En bref, sur ce sujet comme sur d’autre, l’UMP a retourné sa veste !
Rythmes scolaires : Luc Châtel lance le débat par LCP