En désignant largement François Fillon dans le cadre de sa primaire, la droite sera donc représentée par une de ses figures les plus antisociales à la prochaine élection présidentielle.
L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait déjà réussi, lors de son passage à Matignon, à conjuguer les politiques inégalitaires à l’explosion de la dette publique de notre pays.
Mais François Fillon ne semble rien avoir retenu de ces échecs. Au contraire, il propose d’aller toujours plus loin, toujours plus à droite, dans la purge sociale et l’autoritarisme. Sa promesse de suppression de 500.000 fonctionnaires ne conduirait qu’à la casse de nos services publics. Le démantèlement des protections de salariés n’amènerait qu’à la précarité. La remise en cause des avancées sociales mises en œuvre par la gauche ne produirait que des injustices.
Pour 2017, ce programme ultralibéral de François Fillon se double d’une vision profondément archaïque et conservatrice de notre société.
Le projet de la droite, c’est donc une France en recul. Et des droits au rabais.
Cette orientation dramatique porte, de plus, le germe de la division. Là où Alain Juppé apparaissait – à tort – comme un candidat plus rassembleur face à Marine Le Pen, la radicalité de droite extrême du projet de François Fillon compliquerait le vote du peuple de gauche pour ce dernier si par malheur la gauche n’était pas représentée au second tour. Il y a donc un vrai risque frontiste.
Plus que jamais, la gauche doit se rassembler pour faire bloc face à la menace de l’extrême droite et aux dangers du projet de la droite.