Il faut équilibrer l’Assemblée nationale, sinon le gouvernement aura les mains libres pour défaire et déconstruire toutes les avancées sociales du précédent quinquennat.
Ce travail a déjà commencé. Ses premières attaques sont en effet, sans équivoques : tiers payant généralisé, impôt à la source, emplois d’avenir…
Sa méthode est elle aussi désormais très claire, détricoter ce qui a été fait mais sans en assumer la responsabilité :
- Le tiers payant ne sera plus généralisé, mais généralisable, c’est à dire facultatif. Ainsi, si les médecins décident de ne pas l’appliquer, la mesure sera exsangue sans que la faute incombe au gouvernement.
- L’impôt à la source est reporté au motif qu’un audit doit s’assurer de son opérationnalité… Ne serait-ce pas plutôt parce qu’un prélèvement à la source rendrait moins visible aux électeurs, sur leurs fiches de paye, la baisse des cotisations sociales, mesure phare du gouvernement pour le pouvoir d’achat ?
- Les emplois d’avenir sont désormais eux aussi menacés : ils ne seront pas arrêtés “brutalement” mais utilisé de façon “maîtrisée”, sans que l’on sache à quel point cela les remet en question.
- Le gouvernement entend également mettre en place un contrôle accru des chômeurs, reprenant une vieille antienne de la droite selon laquelle le chômage serait un choix, et qu’il conviendrait donc de surveiller les chômeurs opportunistes. Obligés face aux sanctions d’accepter tout emploi de moindre qualité, les chômeurs seront stigmatisés et précarisés à la fois. De surcroît, les exemples étrangers montrent l’inefficacité de ce type de contrôle, voire leur caractère contre-productif !
Face à la destruction programmée des avancées du précédent quinquennat et l’adoption par le gouvernement d’une ligne de plus en plus droitière, le pays a besoin des députés socialistes pour protéger les Français et leurs droits sociaux.