Interrogée sur le projet de François Hollande, elle explique que c’est un « beau projet » permettant de « redresser la France » et introduisant plus de justice.
« Je pense que c’est un projet qui, à la fois permet à la France de se redresser, c’est-à-dire de créer des emplois et de pouvoir donner du pouvoir d’achat, ce qui est quand même la priorité des Français, et deuxièmement, qui remet la justice partout. »
Martine Aubry revient aussi sur l’agenda du changement et les principales mesures qui vont être prises dès la rentrée 2012, tout en rappelant qu’ « on attend toujours le projet de Nicolas Sarkozy. »
« Enfin, on le connaît déjà, c’est, dans le fond, son action depuis 5 ans, en pire. La précarité. (…) Sarkozy va continuer comme avant, c’est les classes populaires et les moyennes qui vont payer. »
Questionnée sur le financement de ces mesures, elle explique :
« Le premier trimestre permettra à la fois de, effectivement de supprimer un certain nombre de niches fiscales, François Hollande l’a dit, il y a 29 milliards d’entrées fiscales, (…) et il y a 20 milliards, mais, étalés sur le quinquennat, de dépenses complémentaires. Ceci doit nous permettre de réduire le déficit, à zéro à la fin du quinquennat, avec un taux de croissance qui sera, pour l’instant nous gardons des hypothèses basses, de 1%, 1,5, 2 à la fin du quinquennat, et qui pourrait, s’il était meilleur, parce que nous voulons une relance de la croissance, pourrait permettre d’aller au-delà dans les propositions qui sont faites. »
Martine Aubry termine son interview en lançant un appel aux abstentionnistes : « ceux qui veulent s‘abstenir je leur dis : « l’abstention ce n’est pas la solution, vraiment c’est maintenant qu’il faut voter et, dès le premier tour, donner un formidable élan à François Hollande, pour qu’au second, les choses se assent très bien, pour qu’ensuite la France redémarre ».