Emmanuel Macron s’apprête à fêter, le 14 mai prochain, le premier anniversaire de sa prise de fonction au palais de l’Elysée. Un an, c’est le temps qu’il aura fallu pour que sa politique apparaisse pour ce qu’elle est vraiment : une politique ultra-libérale que n’auraient renié ni Reagan, ni Thatcher. Une politique qui prend sa source dans la conviction que l’efficacité économique ne peut être que le fruit d’un marché libéré de toutes contraintes et protections sociales. Cadeaux fiscaux pour les plus riches (suppression de l’ISF, de l’exit taxe..), matraquage financier des classes moyennes et populaires (augmentation de la CSG, du carburant, baisse des APL…) réduction dogmatique de la dépense publique (et donc atteinte au bien commun que sont les services publics), mise au pas des syndicats, contournement du Parlement par le recours aux ordonnances…, sur le fond comme dans la forme, la politique d’Emmanuel Macron est une politique de droite décomplexée.
D’ailleurs, accusé d’être le « Président des riches », Emmanuel Macron a répliqué sur TF1 que « les riches n’avaient pas besoin de Président ». Il a ainsi fait l’aveu de sa conception d’un monde où une minorité privilégiée, parce que très riche, peut échapper à la loi commune. Le macronisme n’est pas une troisième voie entre des politiques de droite et de gauche qui auraient échoué. Il n’est ni plus ni moins qu’une bonne vieille politique libérale qui se range dans un ordre mondial acquis à la cause d’un capitalisme sans freins.
Une autre politique, soucieuse de la protection des plus faibles et de la préservation du bien commun, est possible.