Le projet de loi repose sur une hypothèse de croissance révisée à 0,3% pour 2012. Il prévoit 7,2 milliards d’euros de hausses d’impôt et 1,5 milliard d’euros de gel des dépenses, pour arriver à 81,1 milliards de déficit budgétaire. La progression des dépenses publiques sera limitée à 0,8% par an sur 5 ans, alors que le candidat François Hollande misait sur une hausse de 1,1%.
« Nous héritons d’une situation beaucoup plus dégradée qu’annoncé », a résumé le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici devant les députés. « Récusant » le terme d’austérité, il préfère parler d’une politique marquée du sceau du « sérieux et de la cohérence ». Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, reproche à l’ancienne majorité de n’avoir pas su anticiper la baisse des recettes fiscales.