Alors qu’en 2017, le candidat Emmanuel Macron faisait de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité, force est de constater que le président a mené une politique peu ambitieuse dans un contexte sociétal pourtant favorable avec le déclenchement de la vague #MeToo.
Si des avancées législatives ont eu lieu, les moyens dégagés pour l’application de ces lois sont restés nettement insuffisants face à l’ampleur du phénomène traversant la société tout entière marqué par les 113 féminicides dénombrés en 2021. Le budget alloué à l’égalité reste à un niveau faible représentant seulement 0,06 % du budget de l’État ! La France est le pays européen avec le plus petit budget.
Les associations féministes regrettent des crédits sous-dimensionnés. Il faudrait consacrer le double, soit 1 milliard d’euros, spécifiquement à la lutte contre les violences faites aux femmes. En outre, il est impératif de former tous les personnels susceptibles d’accueillir et d’accompagner les femmes victimes, d’appliquer des mesures d’éloignement et de les faire respecter.
S’agissant de l’égalité professionnelle et de la lutte contre les inégalités salariales femmes-hommes, le constat est identique avec une communication abondante mais peu de moyens. Ainsi Emmanuel Macron a opposé son veto à une directive européenne prévoyant d’instaurer un congé parental de 4 mois pour chaque parent, indemnisé à 50% du salaire, contre 400 euros par mois aujourd’hui pour le congé parental en France, pris quasi-exclusivement par les mères.
Enfin, comme un symbole, malgré une progression du nombre de femmes ministres ou députées, plusieurs ONG rappellent qu’en macronie « les postes les plus stratégiques ont été attribués à des hommes ».
Les Français ne sont pas dupes puisqu’ils sont une majorité à reconnaître que les choses n’ont malheureusement pas évolué dans le bon sens ces cinq dernières années*. Sur le carnet de note de l’élève Macron en cette fin de quinquennat, c’est la mention « passable » qui accompagne le thème de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Bernard KSAZ
Candidat aux élections législatives / 1ère circonscription