Invité du JT de France 2 ce jeudi 28 mars 2013, le président de la République François Hollande a réaffirmé avec force l’engagement qui est le sien: remettre la France sur la voie de la croissance. Cet entretien était aussi l’occasion de rassurer une partie de la population sur le cap donné à la politique national.
«Je sais ce que je veux faire, ce que je décide, et où je veux arriver»
François Hollande a tenu à réexpliquer les priorités qui sont les siennes, et surtout, les outils mis en œuvre pour servir sa politique:
- la banque publique d’investissement «pour apporter des fonds propres aux entreprises»,
- un effort de 10 milliards d’euros pour les grandes entreprises,
- l’accord pour la sécurisation de l’emploi,
- les contrats de génération,
- les emplois d’avenir.
Les outils sont là, il faut les utiliser pleinement.
Il a toutefois tenu à rappeler que ces mesures ne peuvent porter leurs effets immédiatement :
Je suis président de la République depuis dix mois, pas depuis dix ans. Mais je ne me défausse pas.
Les différentes mesures mises en place par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault permettront de rétablir la croissance en France, et pour le président de la République il s’agit là d’un devoir:
J’ai le devoir de faire sortir la France de la crise.
Le redressement de la France sur la bonne voie
Durant son entretien, François Hollande a fait de nombreuses annonces qui permettront à terme à la France de retrouver une croissance : le redressement de la France passera par l’investissement dans les filières d’avenir, mais également assurer un «secteur du logement dynamique».
- la dépense publique sera identique en 2013 et 2014, alors qu’elle a toujours augmenté
- Les dépenses de l’État seront regroupées, permettant ainsi une économie de deux milliards d’euros.
- Aucun impôt supplémentaire ne sera demandé aux Français :
- Retraites : les personnes ayant côtisé assez longtemps pourront partir à 60 ans. Mais, comme l’a souligné François Hollande, l’espérance de vie s’allongeant, la durée des cotisations devra également s’allonger.
- Les allocations familiales ne seront pas fiscalisées, mais elles pourront être réévaluées en fonction des revenus de la famille.
- La taxe à 75% concernera les entreprises, non plus les particuliers.
L’assemblée générale des actionnaires sera consultée sur les rémunérations, et lorsqu’elles dépassent un million d’euros, l’entreprise aura une contribution à payer qui, toutes impositions confondues, atteindra 75%.
- Un «choc de simplification administrative» pour les entreprises, permettra notamment aux collectivités locales de faire des économies.
- Le budget de la défense sera le même entre 2013 et 2014.
Le président de la République confirme donc le cap qu’il a donné au début de son quiquennat, et a dévoilé son calendrier :
Deux ans pour redresser, trois ans pour dépasser, aller plus loin.