Jean-Yves Le Drian était dimanche 20 janvier l’invité de C’Politique sur France 5. A cette occasion, il a affirmé clairement l’objectif central de l’intervention militaire française entamée le 11 janvier : la reconquête totale du Mali, car «la France n’a pas l’intention de laisser des poches de résistance» sur la zone.
4 objectifs poursuivis simultanément au Mali
Le ministre a détaillé les missions que les forces françaises doivent accomplir simultanément:
- Empêcher la progression des groupes terroristes, par des frappes aériennes ou par des appuis au sol des forces maliennes ;
- Frapper les bases aériennes terroristes par voie aérienne.
Gao et Tombouctou ont déjà été le théâtre de ces opérations au cours des derniers jours, évitant ainsi que les groupes terroristes reviennent se ressourcer.
- Assurer la sécurité de Bamako, des institutions, de la population et des ressortissants français.
- Enfin, aider l’armée malienne à se structurer sur place afin que le déploiement de la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali), composée de 5500 hommes, procède à la reconquête totale du Mali.
Diabali, en passe d’être reprise par les maliens
Concernant la progression des forces armées, le ministre de la Défense a déclaré que la ville de Diabali (à l’ouest du pays) n’était pas encore reprise par les forces maliennes, mais «tout laisse à penser que l’évolution de Diabali va être positive dans les heures qui viennent» a-t-il ajouté.
En effet, il y a encore deux jours, la ville était devenue le pôle de renforcement d’Aqmi, où l’on trouvait notamment de nombreux pick-up-automitrailleurs.
Les forces aériennes françaises ont ciblé des objectifs très précis sur Diabali. De ce fait, l’armée malienne, avec le soutien des forces françaises au sol, est en approche de Diabali.
Les otages au Sahel sont vivants
Concernant les 7 otages français au Sahel, Jean-Yves Le Drian a affirmé qu’ils étaient vivants. Des contacts ont été établis avec différents preneurs d’otages.
Les familles des otages sont dans la souffrance, l’angoisse, mais elles savent bien que quand on est otage, il y a un risque pour sa vie.
Pour contrecarrer de nouveaux drames, la France est vigilante et a renforcé la sécurité sur certains sites industriels de la région.