Valérie Fourneyron: «ce qui doit changer, c’est la façon dont on traite les jeunes»

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Valérie Fourneyron était mercredi l’invitée de la matinale de Canal Plus. A la veille du lancement du comité interministériel de la jeunesse, la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative a évoqué les grands enjeux pour la jeunesse française: emploi, logement, santé …

Précarité de la jeunesse: pour une nouvelle politique globale et cohérente

Valérie Fourneyron a commencé par aborder la grande précarité des jeunes aujourd’hui: près de 25% de chômage, plus d’un million en grande précarité, 1,8 million sans emploi ni formation. Et de remettre en cause les actions des gouvernements précédents:

Toute la politique de toutes ces dernières années génère des coûts : on a segmenté la jeunesse, on a, j’allais dire, multiplié les dispositifs, au point que pour certains ils étaient devenus totalement illisibles, et que les jeunes n’accédaient même pas à leurs droits, ce qui est le cas

La ministre a donc prôné «une politique globale, cohérente, qui prend tout le parcours du jeune»: le comité interministériel lancera treize chantiers et cinquante actions qui «permettent d’être au rendez-vous de l’ensemble des moments de rupture».

Donner la parole aux jeunes pour construire des actions concrètes

Valérie Fourneyron a par la suite dénoncé l’idée de « quotas de jeunes » dans les instances républicaines avant d’expliquer l’importance de leur donner la parole:

Ce qui est d’abord indispensable, et qui doit changer, c’est la façon dont on traite les jeunes. Je veux dire, comment construire une politique de jeunesse sans leur donner la parole ?

Puis d’aborder concrètement à titre d’exemple le logement des apprentis «qui ont à la fois leur lieu de résidence, à la fois le lieu où ils ont leur CFA, et à la fois le lieu où ils ont l’alternance». La ministre a évoqué la possibilité de mobiliser des hébergements sur les lieux de formation dans les lycées professionnels et au sein des AFPA. S’agissant de la santé, Valérie Fourneyron a proposé que pour éviter que les jeunes ne renoncent aux soins faute de complémentaire santé, ils puissent bénéficier de la CMU.

Pour un plan de long terme

La ministre est également revenue sur les emplois d’avenir, dont la montée en puissance lui semble «tout à fait normale», avant d’expliquer l’importance d’un plan d’envergure sur le long terme:

C’est un problème qui est global, et qui nécessite qu’on ait une politique qui s’inscrive dans la durée. Ce n’est pas une politique de coup : il ne va pas y avoir un plan, et puis à l’arrivée, un résultat pour l’ensemble de la situation des jeunes. Il faut qu’il y ait une ambition collective, une mobilisation collective, qui soit au niveau effectivement de l’emploi, du logement, de la santé.

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